1.   Restauration d'un sentiment de contrôle et d'autonomie.

À un moment où la perte de contrôle est omniprésente, la possibilité de formuler un dernier vœu et de pouvoir le réaliser, permet à la personne en fin de vie de reprendre un certain pouvoir sur sa vie. La maladie et les soins palliatifs impliquent souvent une réduction de l'autonomie, avec des décisions médicales prises par les professionnels de la santé. Offrir au patient l'opportunité de définir un dernier souhait redonne un sentiment de maîtrise sur sa vie, ce qui peut améliorer significativement son bien-être psychologique.

2.   Réduction de l'angoisse existentielle.

La fin de vie est une période où des questions profondes et existentielles se posent avec intensité : « Ai-je vécu la vie que je voulais ? », « Qu'est-ce qui m'attend après la mort ? », « Quel est le sens de tout cela ? ».

Cette forme de peur et de détresse liée à la prise de conscience de sa propre mortalité, est courante chez les personnes en fin de vie, même chez certaines biens portantes. La réalisation d'un dernier vœu peut jouer un rôle significatif dans la réduction de cette angoisse.

3.   Réalisation d'un sens personnel.

Réaliser un dernier vœu permet à la personne en fin de vie de donner du sens à ses derniers moments. En se concentrant sur un objectif personnel et significatif, le patient peut détourner son attention des questions angoissantes liées à la mort pour se recentrer sur un projet qui lui importe. Ce dernier geste peut apporter un sentiment d'achèvement et de finalité, notamment la détresse émotionnelle souvent associée à l'imminence de la fin. Cette réalisation permet de s’ancrer dans des sentiments émotionnels de joie, de plaisir facilement transmissible à son entourage. Ces derniers moments étant ceux qui seront plus facilement privilégiés pour le deuil d’un être cher, d’un patient.

Nos bénévoles ont la parole... Nous publions leurs témoignages ci-dessous. Le bénévolat ce n'est pas seulement donner de son temps, c'est aussi, éprouver de riches émotions et le sentiment de faire le bien.

Témoignage de Mathilde, bénévole à nos côtés et infirmière retraitée.

Je m'appelle Mathilde, j'ai 65 ans, j'ai été infirmière pendant 41 ans, et les 21 dernières années en EHPAD. Je suis en retraite depuis 2 ans et bénévole auprès des animatrices dans un EHPAD. J'ai été bénévole pendant les jeux paralympiques de Paris également. Catherine une ancienne collègue m'a parlé de l'association "L'émerveilleuse", j'ai donc consulté le site de l'association et lu les articles publiés sur Ouest France. Le but de l'association m'a plu car cela concerne des adultes en fin de vie et alités, et de pouvoir répondre à un "dernier" vœu difficile à exaucer par une famille seule.

Peu de temps après mon adhésion , avec Louisa nous avons accompagné George qui souhaitait passé un après midi chez lui en famille . George était très enthousiaste de retourner à son domicile, il nous a parlé de ses petits-enfants qu'il n'avait pas vu depuis un petit moment, combien il était heureux d'aller chez lui, pour cela, il a tenu à enlever son pyjama et s'habiller avec les vêtements apportés par son épouse.

Au moment de partir, la famille nous a remercié longuement, pour George cela a été un peu difficile il y a eu beaucoup d'émotions au moment du départ, pendant le trajet de retour il a été plus silencieux.

De retour dans sa chambre il nous a exprimé ses remerciements, et combien ce moment lui avait fait du bien. De cette première expérience c'est cela que je retiens, faire du bien, oublier l'hôpital, la maladie, retrouver les siens en dehors du monde médical. 

Mathilde.